Paroles de lecteurs Face à la sur-réglementation en élevage, « a-t-on encore le droit d’être éleveur ? »
En cette fin d’année, la coupe est pleine ! Prête à déborder vu que Bruxelles prévoit d'interdire le transport des veaux de moins de cinq semaines !! L’accumulation des contraintes et réglementations en tout genre : les éleveurs, et les agriculteurs en général, en ont plus qu’assez…
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Toujours plus de contraintes et de normes en élevage ! Et ce sont les éleveurs, et les agriculteurs, dans leur ensemble qui trinquent… surtout en cette fin 2023, avec le projet d’interdiction du transport des veaux de moins de 5 semaines de la Commission européenne.
En réaction, sous forme de boutade, beugnonveut « interdire à tous ces parlementaires européens de quitter leur domicile pour les vacances de Noël ». « Vu l’état de leur cerveau pour sortir des trucs pareils, c’est à eux, pas aux veaux, que tout voyage devrait être interdit ! », insiste-t-il.
« Pire que le fret ou le transport frigorifique ! »
Dédé sur le même ton : « Ils y pensent au traumatisme de ces nouveau-nés qui partent de la maternité en voiture à seulement 3 jours d’âge ? ! » « Des contraintes, ils ne savent faire que ça ! », enchaîne-t-il.
« Pire que le fret ou le transport frigorifique […] ! », lance Kamikaze.
À la place des niches à veaux : des abris de jardin…
« Garder des veaux 5 semaines pour toucher 40 euros, faut arrêter de prendre les producteurs pour des imbéciles !! », s’énerve jmc. « Autant leur mettre un coup de masse sur la tête », ironise-t-il.
« Élever des veaux plus longtemps nécessite davantage de places en nurserie. Il faudra encore investir… », détaille Melpil, avant de poursuivre : « Il y a franchement de quoi se décourager ! De plus en plus d’exigences environnementales, debien-être animal… et celui des éleveurs, est-ce qu’il intéresse l’Europe ?? »
Du travail et des coûts supplémentaires
« J’invite les députés à venir charger animaux. Des croisés BBB de 5 semaines, par exemple, ça risque d’être sportif ! », argue Lulu ajoutant, ironique : « L’Efsa subventionnera peut-être les antidouleurs… »
« Un veau nourri 5 semaines à la tétine ou au seau aura énormément de mal à changer de mode d’alimentation », craint pour sa part Lolo. « Où est le bien-être animal ?, se demande-t-il. Et celui de l’éleveur, qui y pense… »
Bruxelles subventionnera les antidouleurs ?
Ce qui signifie « plus d’animaux sur l’exploitation », et « va donc compliquer la vie des producteurs, pour une valorisation hypothétique », argumente Jean. Bruxelles souhaiterait aussi « moins de bêtes par camion », met-il en avant. « Quand vous voyez les gens qui s’empilent dans les métros, qui sont les plus mal traités ?? », s’interroge-t-il.
« L’Europe fait tout pour décimer l’élevage »
« Alors là, je crois que j’ai fait deux pas de plus vers l’arrêt des VL », met en garde T7220.
Dédé appuie : « L’UE veut détricoter nos filières, et pas de son ni d’image des politiques ou des syndicats. Il va en falloir de la place en ferme pour garder tout ça ! Ce ne sont plus des niches à veau qu’on va devoir avoir mais des abris de jardin !! Encore un truc en plus, pour ne pas gagner plus… »
Deux pas de plus vers l’arrêt des VL !
PàgraT développe : « Une fois de plus, l’Europe met tout en œuvre pour décimer l’élevage. Par contre, il n’y a pas de soucis pour importer de la viande hors UE dont on ne sait rien des conditions de production, et a fortiori de transport ! Tout ça pour satisfaire des associations animalistes qui n’ont qu’un seul objectif : abolir l’élevage et la consommation de produits carnés !! Pourtant, les produits animaux sont indispensables à l’équilibre nutritionnel de notre alimentation et n’en déplaise à cette poignée d’extrémistes, indispensables aussi, au bonheur de nos papilles, et la continuité de l’art culinaire français… »
« Fumier : jusqu’à mesurer la hauteur du tas »
Face à ce trop-plein réglementaire, les règles de stockage du fumier au champ, rappel de saison sur Web-agri, ont fait pas mal réagir les lecteurs, notamment sur Facebook.
« Si on ne peut pas stocker le fumier en bout de champ, on va l’emmener au Parlement européen », propose Jean-Baptiste.
Éric est du même avis : « Et après on s’étonne que certains éleveurs préfèrent aller l’épandre contre les façades des préfectures ?? »
« Valable également pour les tas de compost des citadins ? », demande non sans dérision Jean-Claude, précisant : « Bref tout ce qui dépollue les villes et que l’on refile discrètement a la ruralité… »
Et on s’étonne qu’il soit épandu sur les préfectures ?
« Du bon sens pour les non-éleveurs »
« Ça va jusqu’à mesurer la hauteur du tas », confirme Jérôme.
Éric souligne la contradiction : « Les mêmes qui font semblant de vouloir faire diminuer les engrais chimiques emmerdent ceux qui utilisent du fumier naturel. »
Ils veulent diminuer les engrais chimiques ??
Géry partage son opinion : « Du bon sens pour ceux qui ne pratiquent pas… » « Après 300 mm depuis le 23 octobre, aller stocker du fumier au champ plutôt que sur une plateforme stabilisée ne me semble pas relever du sens pratique, illustre-t-il. Et pour quelle infime pollution en moins ? »
Philippe est d’accord : « Quand il pleut comme cette année, on benne où on peut. Il est plus que temps d’arrêter de nous emmerder pour tout. Toutes ces règles servent juste à démotiver les derniers éleveurs et surtout à donner du boulot à ceux qui ne veulent pas faire notre métier et préfèrent rester au chaud dans leur bureau. »
En venir à « renoncer aux aides Pac »
« Tout ce qu’on nous impose devient ridicule, estime-t-il. Si encore, ça servait à mieux vendre nos produits ! En fait, ça réduit la production agricole française et favorise les exportations à moins cher sans norme. En plus, on est obligé de baisser les prix des produits agricoles pour pouvoir les vendre. C’est vraiment des champions ceux qui décident de toutes ces règles ! »
À cause de ces obligations réglementaires qui s’accumulent, Martin pourrait « renoncer aux aides Pac », « au rythme où elles diminuent de toute manière », fait-il remarquer.
Continuer de nourrir ces empêcheurs de tourner en rond ?
Pierre le rejoint : « Pouvoir se passer des aides Pac et envoyer balader tous ces réglementations ! »
Géry retourne le problème des exigences réglementaires à respecter dans l’autre sens, avec ironie : « Ai-je le droit de continuer d’exercer le métier d’éleveur dont plus personne ne veut ? »
« C’est justement la question » qu’Alain se posait : « Devons-nous continuer à nourrir tous ces empêcheurs de tourner en rond ?? »
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